MARCHE - INSOLITE
30 violons géants exposés en 2015
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Un violon. Géant. Posé sur plusieurs tables de La Grange, le local du Patro, à Marche. Blanc à l’arrivée, il a perdu sa couleur immaculée.
Des lignes noires le parcourent désormais. Suivent les circonvolutions des courbes de l’instrument. Derrière le marqueur permanent: Silvia Bauer, une artiste autrichienne installée à Bruxelles depuis plusieurs années.

EN RÉSIDENCE À MARCHE
L’espace d’une semaine, elle est en résidence à Marche. Son projet a été retenu et «son» instrument fera partie des trente violons qui participeront à l’exposition programmée au printemps 2015 dans les rues de Marche.
« En Autriche, d’où je suis originaire, la musique est écrite en grand chez nous. J’ai trouvé cette démarche très belle et j’ai voulu y participer: C’est un challenge pour moi. Le violon a une forme très inspirante. Il faut se montrer à l’écoute de la matière que l’on a en face de soi. Le défi est ici surtout de transposer au mieux en trois dimensions, le projet que l’on a conçu en deux dimensions, » explique celle qui a plutôt pour habitude de travailler au départ de matériaux récupérés (cartons, pneus…). L’an dernier, cette artiste est partie en résidence en Chine.
Elle a travaillé au sein de l’Art Zone de Jimei (Xiamen, province de Fujian). Dans ce contexte, elle a aussi été amenée à concevoir une œuvre pour une usine autrichienne installée en Chine. « C’était une très belle expérience, » confie la Bruxelloise d’adoption. Pour l’exposition marchoise, Silvia a décidé de travailler sur l’opposition noir/blanc. « Un côté de l’instrument sera plus obscur, l’autre étant plus épuré» confie-t-elle. Son travail est soutenu par l’Osterreichisches Kulturforum. « Ils ont décidé de participer au financement.» Silvia n’est pas la seule à créer. Les autres violons retenus pour cet ambitieux projet – ils sont au nombre de trente sur une cinquantaine de projets rentres- sont également en cours de création. Certains le sont par des artistes marchois (Lise Ricaille, Jean Lanners, notamment). D’autres, comme Silvia viennent d’un peu plus loin.
MÉCÈNES RECHERCHÉS
« Et nous recherchons toujours des mécènes, car le projet est assez onéreux» signale Gauthier Louppe, l’initiateur du projet. Le responsable de l’école internationale de lutherie marchoise espère que l’ensemble des créations pourront être finalisées d’ici le printemps 2015. À cette date, une exposition pourrait voir le jour et les violons seraient alors exposés aux quatre coins de la commune. Parmi les envies: exposer une partie de l’exposition dans le cadre du prochain concours Reine Elisabeth, mais aussi au sein du Musée des Instruments de Musique de Bruxelles.
• N.HN
Sur les 30 violons, seulement 4 furent achetées et placées devant la maison communale et celui de Silvia Bauer en fait partie.












